Du nouveau dans l’enquête sur les violences électorales survenues à Saint-Louis le lundi 11 novembre dernier. En effet, 80 des 81 individus arrêtés en lien avec ces incidents ont été déférés au parquet ce jeudi, selon des sources judiciaires. L’un d’eux, présenté comme un observateur des faits, a été libéré.
Tous ces suspects ont été placés sous mandat de dépôt à l’issue de leur face-à-face avec le Procureur, pour des chefs d’accusation tels que “coups et blessures volontaires”, “exercice illégal de la profession de police”, “vol avec violences”, “voies de fait”, et “violation de l’arrêté du 22 octobre du ministre de l’Intérieur”, entre autres. Leur procès est prévu pour le 2 décembre prochain, devant le Tribunal des flagrants délits de Saint-Louis.
Cette procédure fait suite aux investigations menées par la police nationale, visant à élucider les circonstances et les responsabilités dans les affrontements qui ont secoué la ville durant la campagne législative en cours.
À noter que parmi les personnes interpellées, 77 sont des membres du service de sécurité de la coalition « Samm Sa Kaddu », un groupe d’opposition dirigé par Barthélémy Dias.
Ces gardes du corps ont été interceptés vers 1 h du matin à « Alou Kagne », dans la région de Thiès, par des éléments de la Brigade d’intervention mobile (BIP) et du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), avant d’être acheminés à Saint-Louis, où de violents affrontements avaient éclaté quelques heures plus tôt. Selon la police, « la fouille des véhicules a révélé un impressionnant arsenal : bombes asphyxiantes, bâtons télescopiques, douilles, tasers, couteaux, lance-pierres et autres équipements potentiellement dangereux. »
Ils font partie des 81 individus supposés impliqués dans ces violences, mis en arrestation à Saint-Louis, comme l’a révélé le gouverneur de la région, Al Hassan Sall, dans un communiqué.
Salla GUEYE