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Le ministre de la justice sur le Pool judiciaire financier : «il ne se limite pas seulement à remplacer la Crei mais…»

Le ministre de la justice sur le Pool judiciaire financier : «il ne se limite pas seulement à remplacer la Crei mais…»

Le Ministère de la Justice a présidé ce mardi 17 septembre 2024 la cérémonie d’installation officielle des magistrats du Pool judiciaire financier (Pjf). Ousmane Diagne rappelle que depuis plusieurs décennies, le Sénégal a montré une réelle volonté de combattre la mal gouvernance économique ainsi que la corruption et les détournements de deniers publics, avec notamment la création en 1981 de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Ainsi, cette nouvelle formation judiciaire spécialisée vient s’ajouter aux structures existantes telles que la Cour des Comptes, l’Inspection générale d’État, l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (Ofnac) et la Cellule nationale de Traitement des Informations financières (Centif), pour davantage lutter contre les actes de prévarication et asseoir une gouvernance éthique et exemplaire.

«Par ailleurs, le Pool Judiciaire financier allie les besoins d’efficacité dans la répression et l’efficience dans la gestion des ressources humaines. Il ne se limite pas seulement à remplacer la Crei, mais se veut plus innovante et conforme aux exigences du moment. Aussi, dispose-t-il d’un domaine de compétence plus élargi en ce sens qu’outre l’enrichissement illicite, le Pool prend en compte d’autres incriminations telles que la corruption et pratiques assimilées, les détournements, escroqueries et soustractions de deniers publics, le faux monnayage, les infractions fiscales et douanières, le trafic de stupéfiants, les infractions liées aux technologies de l’information et de la communication, les infractions liées à la règlementation des marchés publics piraterie maritime, financement du terrorisme, le trafic de migrants, les infractions liées à la règlementation bancaire», indique le ministère avant d’ajouter : «pour certaines de ces infractions, il partage la compétence avec les juridictions de droit commun et pour d’autres, il l’exerce de manière exclusive. En tout état de cause, des mécanismes sont aménagés pour prévenir ou résoudre les éventuels conflits de compétence».

Toutefois, l’autorité exhorte les membres à donner le meilleur d’eux-mêmes pour l’atteinte des objectifs assignés à cette juridiction. Et rassure que l’État, de son côté, ne ménagera aucun effort pour les mettre dans les conditions optimales de performance et d’épanouissement professionnels. Les moyens appropriés seront déployés, au besoin, en rapport avec les partenaires. «Je sais que l’espoir placé en cette nouvelle juridiction est immense et les attentes multiples mais je demeure convaincu qu’avec l’implication de tous, dans la quête d’une gouvernance économique et financière irréprochable, ainsi qu’une collaboration permanente des différentes institutions de lutte contre les nouvelles formes de criminalité, les résultats seront au rendez-vous. Les principes d’indépendance et d’intégrité auxquels vous êtes profondément attachés devront toujours vous servir de viatique dans l’accomplissement de votre mission», conclut le ministre.

Aïssatou TALL

editor

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