Assise dans un bolide rutilant, Fanta Sall tient en main un manuscrit. Dans cette brochure bien illustrée, figure une longue liste d’actions qu’elle a faites pour Koungheul. C’est une sorte de « bilan » à l’échelle locale de ses sept années passées à l’Assemblée nationale. Mais alors, quel est donc le rapport entre la députée et les actions de bienfaisance ? Elle répond : « Être député, c’est aussi accepter de partager le peu que l’on a ». Elle est donc dans son domaine d’actions prioritaires : le mécénat en faveur des couches vulnérables de la population de Koungheul.
« Comme vous le savez, le député peut faire des propositions de loi, adresser des questions écrites au gouvernement et contrôler l’action de l’exécutif. Cela dit, il a donc un pouvoir, mais il est limité tout de même », rappelle Mme Sall. Cependant, elle souligne que cela ne constitue pas un frein à ses actions de développement qu’elle a entrepris et qui, à son avis, font que les populations l’encouragent à poursuivre dans cette démarche.
En effet, outre ses devoirs de parlementaire et de porte-étendard du département de Koungheul, la députée sortante fait savoir qu’elle a un actif positif qu’elle entend continuer si elle obtient un nouveau mandat. En fait, Fanta Sall explique avoir fait pas mal de réalisations dans le département qui ne lui incombaient pas pourtant. Selon elle, il y a un contexte social à prendre en compte. « Être élu député, c’est non seulement s’acquitter de ses devoirs d’office, mais c’est aussi accepter de faire du mécénat. Cela, je l’ai compris dès le départ », soutient-elle.
Avec fierté, la parlementaire égrène un chapelet d’actes de bienfaisance qu’elle a fait dans le département. Elle déclare avoir défendu Koungheul dans le cadre de programmes d’infrastructures urbaines, de l’éclairage public et de la santé.
« Certes, j’ai des moyens financiers limités, mais ma force est que j’ai toujours le plaisir de la partager avec les habitants de Koungheul. Ainsi, j’ai pu aider à la construction de mini-forages, de mosquées. Il y a aussi une aide à l’endroit des femmes. J’ai pu aussi soutenir le recrutement de 200 femmes qui assurent la propreté des écoles du département. Elles sont payées 25 000 FCfa par mois que je sors de ma poche. Hormis cela, j’assiste les foyers démunis durant la Tabaski et la Korité. Dans le domaine du sport, notamment du football, j’ai créé la « Coupe Honorable Fanta Sall » dont la mise pour les finalistes est de deux millions pour le vainqueur et un million pour l’équipe vaincue. J’ai aussi donné des chaises roulantes pour les personnes à mobilité réduite et doté le village de Kokoto d’une ambulance », liste-t-elle de mémoire.
Fanta Sall compte poursuivre dans cette lancée. Elle estime avoir la volonté et l’envie de continuer à faire du mécénat dans le département. D’ailleurs, la dame confie avoir d’autres projets qui, grâce à son carnet d’adresses, pourraient permettre d’attirer des financements pour les organisations féminines du département.
« Si la population nous redonne confiance, nous allons mener ce projet à terme, afin que toutes les localités du département puissent bénéficier d’appuis financiers ou matériels selon leurs besoins », s’engage-t-elle.
Assane FALL